Lanzarote : peu de piafs…
Comme déjà dit précédemment, l’île de Lanzarote, du fait de son extrême aridité et de sa quasi absence de végétation, n’est que peu favorable à l’expression d’une faune diversifiée. Et c’est particulièrement vrai avec les oiseaux. Seulement 17 taxons endémiques (des îles atlantiques sensu lato) sont présents sur l’île, contre 29 sur Ténérife et 22 sur El Hierro. Et comparé à Fuerteventura, les espèces sahariennes sont bien plus rares et difficiles à voir.
La plaine d’El Jable, à l’ouest de Teguise, est un des meilleurs spots pour voir l’outarde houbara ssp. fuerteventura, mais aussi l’oedicnème criard ssp. insularum et la pie-grièche grise (ou méridionale, ça dépend de la classification utilisée) ssp. koenigi. Cette vaste plaine, très ventée, est pâturée par des ovins et des caprins, et il est régulièrement rappelé, via des panneaux, de rester sur les pistes principales pour ne pas déranger l’avifaune. Malgré deux passages, nous n’y avons pas vu de courvite isabelle. Nous y avons toutefois fait une belle observation d’un individu d’outarde houbara, qui a même traversé la piste non loin devant la voiture… Sur un peu moins de 3h de présence dans la plaine, nous y avons contacté 2 individus d’outarde (dont un en vol au loin), ce qui en fait une bonne localité pour l’espèce.
S’il est une espèce omniprésente, c’est bien le pipit de Berthelot (ssp. berthelotii), que l’on a vu dans tous les milieux, excepté en pleine ville. Plutôt confiants, ils ont une distance de fuite très réduite, ce qui permet de les approcher sans trop de problème. Chaque site touristique a son « couple attitré », qui glane entre les voitures les miettes de biscuits tombées à terre…
Dans les villes et les villages, sont présents de nombreux moineaux espagnols, qui nichent en général dans les palmiers, et des tourterelles turques, aussi communes qu’en France…
Dans le port de Puerto del Carmen, nous avons observé un groupe d’une vingtaine de tournepierres à collier, hivernants réguliers dans les Canaries. Quelques individus squattent exclusivement le ponton des bateaux de pêche, voire les bateaux eux-mêmes, à la recherche d’un morceau de poisson oublié… Tout comme une aigrette garzette, amatrice de nourriture facile.
Une des particularités de l’archipel canarien est d’abriter la ssp. atlantis du goéland leucophée, le « gabian » de chez nous. Les individus sont un peu plus petits et plus foncés, mais à part ça, ils sont aussi bruyants qu’à Marseille !