Lézard ocellé
J'ai fait dernièrement plusieurs séances non loin de chez moi, avec l'objectif de photographier le lézard ocellé, le géant de la garrigue. Les bêtes, avec la canicule ambiante, ne sont actives que tôt le matin et tard le soir. Ca tombe bien, c'est pour une fois compatible avec le meilleur moment pour la lumière. Les photos présentées ci-dessous sont issues de deux séances d'une heure chacune.
Au niveau matériel, quasiment toutes les images sont prises au 400 mm, monté sur un capteur 1,6, soit une focale de 640. Les quelques plans plus larges sont pris entre le 100 et le 400 mm (j'ai le 100-400 de Canon). Aucun apport de lumière extérieur, ni aucun trépied ni monopode, pour pouvoir être plus mobile. J'ai plusieurs fois utilisé mon sac photo comme support pour stabiliser l'appareil, notamment lorsque j'attendais qu'un individu ressorte de son gîte.
Tout d'abord, la position classique, à proximité immédiate du gîte, pour s'y abriter en cas de besoin :
Une fois rassuré que le photographe n'est pas un prédateur potentiel, les individus s'éloignent tranquillement pour s'alimenter. J'en ai vu un capturer à plusieurs reprises des orthoptères. Vu la saison et la chaleur, l'herbe est totalement jaune, et les individus sont totalement mimétiques, trés difficiles à détecter s'ils sont immobiles.
Dans un bout de friche un peu plus verte, je suis tombé sur un couple bien installé sur et sous son bloc de calcaire, qui a eu la gentillesse de m'accepter, après une approche patiente.
J'ai ensuite trouvé trois couples installés dans des arbres creux, et non pas sous des blocs. Sans doute que les températures élevées y sont pour quelque chose, les lézards adoptant la même technique que les escargots locaux pour gagner quelques degrés de fraicheur bienvenue. Des tentatives d'accouplements arboricoles, des jeunes individus venus également squatter ces arbres, il y avait de l'activité dans ces arbres...