Luchonnais : val d'Esquierry
C'est une rando que j'ai fait l'année dernière, mais à cause des nuages, j'avais du stopper au niveau du col. Du coup, rebelotte cette année, avec ce coup-ci la ferme intention de monter jusqu'au lac de Sadagouaus, un peu au-dessus du col. Départ des Granges d'Astau, pour une grimpette de 1 200 m D+. Toujours aussi raide dans sa première partie, et d'autant plus difficile que les précipitations des jours précédents ont détrempé le sol déjà bien glissant.
La montée dans le val d'Esquierry est toujours aussi enchanteresse, au milieu des vaches. Cette année, le col est dégagé, même si des nuages d'altitude sont bien accrochés aux sommets. Je décide de monter au lac, après avoir fait un point GPS au niveau du col. On n'est jamais trop prudent !
Pour accéder au lac, il faut quitter le GR10 pour suivre une sente peu marquée. La découverte du lac se fait au tout dernier moment, on tombe littéralement desus tellement il est encaissé. Ou des lacs, plutôt. Un lac principal se déverse dans deux micros lacs secondaires, qui finissent à leur tour dans le torrent.
Lacs sans végétation rivulaire, dont le fond est composé de blocs rocheux. Quelques tritons jouent à cache-cache avec moi et je n'en tire aucune bonne photo. Je ne vois aucune libellule, et seulement quelques papillons farouches volettent dans les éboulis alentours. Je tente une prospection Iberolacerta bonnali, mais les passages répétés de nuages et la température fraîche vouent à l'échec cette tentative. Dommage, de nombreux éboulis semblent prometteurs et je vois plusieurs crottes assez typiques... Aucun regret, car le plafond nuageux s'épaissit et perd rapidement de l'altitude, et je redescend tranquillement à mon tour, en faisant quelques photos de plantes et de lézards des murailles sur la fin de la descente.
Lac principal :
Les deux petits lacs inférieurs, avec et sans rhododendrons :
A la redescente, quelques photos de plantes (joubarbe et chardon bleu des Pyrénées) :
Non loin des Granges d'Astau, je trouve une petite population de lézard des murailles. Comme le ciel est couvert, ils thermorégulent à fond et sont coopératifs. Je tombe sur un individu sans queue, tandis qu'un autre en a une bifide... Peut-être qu'il l'a gagné au poker ?
En arrivant aux Granges d'Astau, une lumière surréaliste de début de soirée, tamisée par les nuages, me permet de faire un chardon bleu esthétique...